I.K.R ou le bot'imprudent ...
Chaman numérique qui brulât ses ailes sur un firewall en tentant d'accéder aux codes sources d'un Processeur Quadri core HELL-iOs 6.66Ghz trop bien défendu...
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"IKR l'oiseau tonnere" Sculpture en carton recyclé / hauteur 1m70 pour 55cm d'envergure By Manu Rigutto |
Pour ambiancer l'histoire et faire suite, laissez vous tenter par
un petite séance de chamanisme numérique et musicale
avec Skrillex et Mr Damian "jr gong" Marley.
"Make It Burn Dem"
A la suite encore: un passionnant décryptage du mythe d'Icare par Luc Bigé.
Icare, la Passion du Soleil (Luc Bigé)
L’organisation
psychique de l’homme s’enracine aujourd’hui encore dans le vieux fond
mythologique gréco-romain. Ainsi en est-il du mythe d’Icare, cet
adolescent qui incarna la fougue et l’utopie de la jeunesse pour,
finalement, se brûler les ailes en tentant d’atteindre un inaccessible
soleil. Or, en ces temps de bouleversements intenses, nous avons besoin
des visionnaires icariens pour la mise en route d’un nouveau monde.
C’est dans cet esprit que nous allons revisiter cette histoire
plurimillénaire : afin d’évaluer les conditions de réussite du jeune
homme, ainsi que les pièges et les dangers qu’il rencontre
nécessairement dans son aspiration à s’élever vers une nouvelle lumière.
Mais commençons par rappeler les grandes lignes de l’histoire.
Il y a
très longtemps, Minos régnait sur la grande île de Crète. Sa royauté, il
la devait au dieu de la mer, Poséidon. En guise de reconnaissance il
s’était engagé à lui sacrifier un magnifique taureau blanc qui, en
vérité, appartenait au dieu. Mais l’animal était décidément trop beau !
Le roi ne pu se résigner à s’en séparer. Il remplaça la bête de Poséidon
par un autre taureau, plus banal, de son cheptel. Evidemment, cet abus
de confiance déplut souverainement au dieu de la mer ! Peu de temps
après l’incident, Pasiphaé, la femme de Minos et reine de Crète, tomba
éperdument amoureuse du taureau sacré. N’y tenant plus, elle fit appeler
Dédale, son ingénieur en chef, et lui demanda de trouver une solution à
cet amour impossible. « Dédale » signifie « ingénieux », il représente
la figure du technicien dans notre monde moderne. Sorti tout droit des
arts et métiers l’homme apporte une solution pratique à n’importe quel
problème. Pasiphaé incarne le désir de jouissance et Minos le
détournement de bien « social ». Ces trois archétypes que sont le désir
de posséder (Minos), le désir de profiter (Pasiphaé) et l’intelligence
pratique mise au service des deux premiers (Dédale) forment l’une des
armatures psychiques les plus profondes de notre monde. Et elle va nous
conduire vers des situations étouffantes comme nous allons l’esquisser.
Dédale se
rend donc à la convocation de la reine. La dame lui demande de trouver
un moyen afin qu’elle puisse profiter du beau taureau de Poséidon.
L’homme réfléchit un instant et, jamais à cours de ressources, il
invente le premier être bionique de l’histoire. Il fabrique, à l’aide de
quelques planches, une vache de bois munie de roulettes. Puis il
conseille à la reine de se glisser à l’intérieur, ses jambes dans les
pattes postérieures de l’animal. Le leurre ainsi préparé, Dédale emmène
Pasiphaé dans un pré où paît tranquillement le taureau blanc de
Poséidon. Celui-ci, qui devait sans doute être un peu distrait, monte
aussitôt la vache de bois et engrosse la reine qui, neuf mois plus tard,
donnera naissance au monstre bien connu : le célèbre Minotaure avec sa
tête humaine et son corps bovin. Sa nourriture préférée ? de la chair
humaine ! Que nous dit ici le mythe en un extraordinaire raccourci
d’images symboliques ? Lorsque l’être humain accepte de devenir
semblable à un objet au nom de son désir de jouissance il finit par
rencontrer au fond de son âme un instinct de mort, une force de
destruction qui « mange de la chair humaine », c’est-à-dire tout ce qui
palpite encore. Dans une certaine mesure la société de consommation est
le fruit du désir de Pasiphaé pour le « Taureau ». Elle n’aurait pu se
mettre en place à grande échelle sans l’aide des techniciens géniaux que
nos écoles ont instruits depuis quelques siècles. Mais ceux-ci ne
virent pas cette chose fondamentale : toute avancée technique érode un
peu plus le vivant et pousse un peu plus la nature dans ses
retranchements. La pensée technique mise exclusivement au service du
plaisir du consommateur procure à l’homme les moyens physiques de son
autodestruction en produisant l’inattendu Minotaure. L’instinct de mort,
de réalité psychique, est devenu aujourd’hui une menace objective
permanente. Lorsque les industries pétrolières avec leur technologie
sophistiquée décident de creuser de nouveaux forages en Alaska,
profitant ainsi de l’opportunité de la fonte des glaces due au
réchauffement planétaire elle-même induite par une surconsommation
d’essence, cela dépasse toute rationalité. N’est-ce pas l’instinct de
mort de l’humanité, son Minotaure intime, qui commence à dévorer la
chair humaine ?
La
solution au problème, Minos va la demander une fois encore à Dédale. Et,
une fois encore, ses conséquences seront pires que le problème posé.
Désireux de cacher le Minotaure, le roi de Crète demande en effet à son
ingénieur de construire un Palais-labyrinthe pour y enfermer le monstre
qui disparaît alors du champ de la conscience. Nier l’évidence est la
solution choisie. Heureusement, le Minotaure sera beaucoup plus tard tué
par Thésée. Par contre Dédale ne tarde pas à être enfermé avec son
fils, Icare, dans ce lieu sans issue sur l’ordre du roi, fort mécontent
de son idée de la vache artificielle ! A présent Dédale devient un
dédale. Il révèle enfin sa véritable nature : une pensée complexe,
tortueuse et pratique qui promet sans cesse des améliorations et qui,
sans cesse, conduit vers d’autres difficultés. Qui à déjà parcouru un
labyrinthe sait dans sa chair qu’aux espoirs de sortie succèdent les
déceptions, que le chemin parcouru semble conduire vers un but alors
qu’il ne cesse d’explorer des chemins de traverse. Curieusement, dans le
corps humain, le néocortex, le siège de la pensée, offre au regard
cette structure en forme de labyrinthe. Un peu comme la civilisation
technico-commerciale qui est le fruit de ses cogitations. Il suffit
d’observer la complexité des savoirs, les entrelacs des routes, les
parcours des flux financiers et des échanges de marchandises et le plan du
métro parisien. Partout le labyrinthe marque aujourd’hui le monde de
son sceau. Il est le symbole de l’errance croissante de l’homme
occidental structuré autour de multiples chemins qui ne sont, au final,
que des allers et retours exploratoires d’impasses renouvelées. Même si
les corps restent parfois sédentaires, les concepts, les biens de
consommation, l'argent, l’administration, les relations affectives, les
carrières professionnelles et les parcours de vie dessinent les chemins
tortueux du labyrinthe.
Pour en
sortir, nous dit le mythe, il existe au moins trois solutions : l'amour
du cœur (Thésée), l’exploration des mondes chamaniques d’où naîtra la
conscience de la présence du sacré (Glaucos) et, pour ceux que la foi et
le monde invisible laissent froids, l'envol vers le soleil de la
vérité, la voie ascensionnelle choisie par Icare.
Les temps sont mûrs pour les utopistes de toutes catégories qui aspirent à un renouvellement de notre modèle de civilisation.
Pourtant
Icare chuta et se noya dans l’eau bleue de la Méditerranée. L’histoire
mythologique nous met en garde contre les dangers et les pièges de cette
incroyable tentative icarienne : fonder un nouveau monde. Une
interprétation conventionnelle affirmerait que l’adolescent est un
utopiste irréaliste qui n’écoute pas les sages conseils de son père. En
raison de cela il se noie. Ce serait une lecture conservatrice et
moralisatrice. Tout icarien, dans la fougue de sa jeunesse, sait bien
qu’il n’en est pas ainsi. Les plus fous d’entre eux perçoivent avec
acuité que l’utopie d’aujourd’hui sera le réalisme pratique de demain.
Mais cette aventure n’est pas sans dangers !
Jouant
auprès de son père dans le labyrinthe, l’adolescent le gêne parfois dans
son art. Dédale est en effet occupé à fabriquer une nouvelle
technologie pour échapper au piège qu’il à lui-même construit. Il
assemble des plumes d’aigles à l’aide de fines pointes de cires afin de
se donner des ailes. Conscient des limites de sa nouvelle invention, il
prévient son fils et lui dit, en substance : « avec ces ailes dont je te
dote tu ne devras voler ni trop haut ni trop bas, mais rester dans le
juste milieu ». L’enfant n’a cure de ces avis paternel. Il écoute d’une
oreille distraite et s’amuse comme un fou. Alors, une fois muni d’ailes
et fasciné par l’ivresse procurée par ses nouveaux pouvoirs, Icare ne
peut s’empêcher de tenter l’impossible : monter toujours plus haut afin
de s’arrimer au grand soleil. Et ce qui devait arriver arriva. La cire
se ramollit puis fondit. Les ailes fragiles se disloquèrent. Et l’enfant
se noya dans l’eau bleue de la mer. Plus tard, lorsque Dédale enterrera
son fils sur l’île qui porte en son souvenir le nom d’Icarios, il vit
non sans étonnement une perdrix qui, de joie, battait des ailes autour
de lui. Cela lui rappela de mauvais souvenirs. La perdrix était en effet
la métamorphose de son neveux Talos, alors à peu près du même age
qu’Icare aujourd’hui, qu’il avait poussé du haut de l’Acropole par pure
jalousie. Talos, avant de se métamorphoser en perdrix lors de sa chute,
était un adolescent extrêmement doué qui avait déjà inventé le compas et
la scie, au grand dam de son oncle qui ne supportait pas une telle
concurrence. C’est pourquoi il s’en débarrassa. En raison de ce crime il
fut condamné à l’exil et se réfugia sur l’île de Crète où régnait le
roi Minos, là où commença toute l’histoire.
Reprenons un à un les éléments constitutifs du mythe.
Minos,
dont le nom se traduit par « créature de la lune », opère un double
repli symbolisé par l’île où il règne et l’enclos où il enferme la bête
de Poséidon. L’île s’oppose au continent exactement comme l’individu
s’oppose au collectif. Le besoin de régner sur un territoire et
l’attachement aux possessions caractérise la personne marquée du sceau
de Minos. L’attachement à sa maison, sa famille, ses meubles, ses beaux
objets, sa voiture, son médecin, son champ ou son compte en banque par
pur désir de se sentir le « roi » ou la « reine » dans son domaine,
joint à une distance polie, porte la signature de Minos
Avec
Dédale l'intellect sécrète le cocon de sa propre prison. Pour qui sait
observer symboliquement le monde actuel, les productions labyrinthiques
s’étalent de toutes parts. L'homme libre est prisonnier de sa technique
et de son administration issues de son intelligence. Le labyrinthe est
une impasse, image des routes et des échangeurs qui tournent sans cesse
et nous conduisent sur le chemin opposé à celui qui était souhaité.
Partout il faut se soumettre à de longs détours. C’est avec cette
conscience-là qu’Icare est aujourd’hui devenu une nécessité. C’est avec
cet espoir-là qu’Icare est devenu, dans notre monde, un mythe moderne.
Dans ce fol espoir d’échapper au cocon pour renouer avec la simplicité
des azurs limpides, l’Adolescent tente la première ascension profane de
l’histoire.
Le mythe
pose la question de l’écoute. Icare, en effet, s’il veut assurer son
envol doit entendre. Mais entendre quoi ? Sa voix intérieure puisqu’il
se trouve enfermé dans le Labyrinthe que nous avons identifié à la
personnalité complexe de l’homme intellectualisé ; écouter encore son
expérience intime et ses souvenirs puisque Dédale représente son passé ;
écouter enfin ses tripes puisque le cocon est aussi une chrysalide qui
incube le devenir de l’homme-ailé.
Les
conseils de son « père » l’invitent à rester à mi-distance entre le
soleil et la mer. Icare représente l’esprit qui tente de sortir du monde
complexe élaboré avec ardeur par les générations passées. Il est encore
l’aspiration à l’envol de tout être humain qui veut sortir du
ventre-labyrinthe de sa mère. En effet, par ses replis multiples et
obscurs le labyrinthe évoque les méandres de l'intestin. Il est à la
fois le Palais d’une conscience intellectualisée, le ventre de la mère,
l’oreille de l’écoute, l’inconscient au cœur duquel gronde le Minotaure
et le ciel initiatique où tournent les sept corps célestes. Icare est en
même temps l’enfant du ventre de la mère, le fils du savoir du père,
l’aspiration forte et puissante à s’échapper de tout cela et l’esprit
oublieux de ses limites tellement le septième ciel le fascine.
Son échec
ne signe pas l’impossibilité de la conquête des hauteurs. Il nous
rappelle simplement et dramatiquement les limites des ailes
artificielles. Il eût fallut des ailes de chair solidement chevillées au
corps pour planer si haut. A moins que des ailes d’anges n’eussent
suffit.
En plus
de l’enthousiasme pour l’élévation, trois conditions au moins
contribuent à la réussite de l’aventure icarienne : sortir du ventre de
la mère, ne pas écouter les conseils du père et avoir des ailes
solidement fixées au corps. Les deux premières sont « faciles » car le
mythe les met en scène sous l’angle de la réussite. Icare sort du
ventre-labyrinthe, il coupe le cordon ombilical qui le relie à son
enfance, il rompt avec le désir inconscient de sa lignée maternelle et
choisit d’accomplir sont propre destin. Tous les Icares en herbe ne
passent pas cette étape. Il peuvent se laisser « récupérer » par
l’ambiance familiale et ses promesses de sécurité. La mère d’Icare, très
discrète, se nomme Naucraté, « suprématie sur mer ». Faut-il entendre
ici « suprématie sur mère » ? C’est pourtant une esclave, une personne
déracinée qui a perdu ses parents et, dans le monde Grec, n’a pas droit
au statut de citoyenne. Moins qu’une « personne » la mère d’Icare est
une atmosphère, une ambiance diffuse, un inconscient possessif qui tente
de refermer son ventre sur les tentatives d’épanouissement de son fils.
Le mythe questionne donc la relation mère-fils et, plus généralement,
le degré de dépendance qu’entretiennent l’homme et la femme adultes avec
leur milieu socioculturel qui joue alors le rôle de cette mère
protectrice. Le premier devoir d’Icare est d’oser sortir du convenu et
des convenances, de partir sur les chemins du grand large, loin des
miasmes oppressants du connu représentés par sa famille, son clan et,
parfois, son pays. Son second devoir consiste à rester sourd aux
conseils de son père. Avis d’une grande sagesse au demeurant,
profondément vrais pour lui puisqu’il
sortira indemne de l’aventure. Mais, s’il les avait écouté, Icare
serait devenu comme Dédale, poursuivant et améliorant la sagesse
relative de l’intellect pratique qui cherche à interpréter le monde pour
mieux agir sur lui. Or Icare est infiniment plus intéressé par les
mystères du Soleil que par la manipulation des objets terrestres. La
raison est un obstacle à sa réussite. Une raison toujours trop prudente
qui affirme, par exemple, sur la foi de son expérience, que « construire
un avion est une chose impossible car plus lourd que l’air ne pourra
jamais voler ! » ou encore que « les météorites n’existent pas car les
pierres ne peuvent tomber du ciel ! ». Ces « sages » conseils de la
raison, fondés sur des observations certaines, risquent de couper les
ailes de tout Icare qui aurait l’imprudence de les écouter. La sagesse
populaire n’a rien à envier à Dédale lorsqu’elle affirme « un bon tiens
vaut mieux que deux tu l’auras ». Pas plus que des parents responsables
qui diraient à leur enfant, lorsque vient le moment de faire un choix
d’orientation professionnelle, « apprends d’abord un bon métier, - sous
entendu une activité qui apporte sécurité matérielle et confort
psychologique - pour le reste, tu verras ensuite ». Hélas ! l’icarien
qui accepterait de telles propositions risquerait de passer le restant
de ses jours dans le labyrinthe familial et socioculturel, au risque de
devenir un Dédale comme son père, en n’ayant que ses espoirs déçus pour
cajoler ses grands rêves défunts. Mais gardons à l’esprit que tous les
enfants ne sont pas habités par ce mythe-là, même si la période de
l’adolescence est propice à son éclosion !
A l’approche du
soleil, les attaches de cire qui maintenaient les plumes d’aigle au
corps de l’enfant fondirent. Si les ailes d’Icare avaient été sans cire, peut-être la destinée de l’adolescent eût-elle été changée. « Sans cire » ? sin cera en Latin, qui donna sincera,
« sincère » en français. Le thème de la vérité et du mensonge se
profile dans l’histoire de Dédale et d’Icare. Le mythe nous rappelle que
si Icare avait été sincère, la chute aurait peut-être été évitée.
Des trois
conditions à l’envol d’Icare - se libérer d’une mère qui souhaite
garder son enfant dans son ventre en le surprotégeant, désobéir aux
paroles du père et, finalement, obtenir des ailes « sans cire » - la
dernière est la plus problématique car elle ne dépend pas que de
l’adolescent. Elle dépend du contexte social (le labyrinthe) et de ce
que nous appelons aujourd’hui l’héritage psychique transgénérationnel
(son père qui lui fabriqua ses ailes). Dans un monde comme le nôtre,
saturé de « mensonges », celui qui ose être vrai est vite catégorisé
dans le registre des marginaux, des infréquentables… voire des malades
mentaux prêts pour l’enfermement psychiatrique. Réaliser à quel point
les hommes vivent dans le mensonge est essentiel pour comprendre la
difficulté et la profondeur du personnage d’Icare. Il ne s’agit pas de
la simple dissimulation de circonstance, ni du silence destiné à
contourner un conflit. Il s’agit en réalité d’une manière d’être, car
notre existence entière est construite sur le mensonge dans la mesure où
le réel est sans cesse représenté plutôt qu’expérimenté dans sa
Présence de l’instant.
Si Dédale
envie tellement Talos qui fabriqua le compas, c’est parce qu’il perçoit
en son neveux la profondeur de ses manques. Jamais sa brillante
intelligence ne pourra représenter le cercle solaire, c’est-à-dire le
monde des dieux, l’univers des archétypes. Jamais l’esprit, si habile
soit-il, ne pourra conquérir l’Esprit. Talos, comme la perdrix lors de
son rituel amoureux, forme des cercles puis se dirige directement vers
le centre. Chose impossible à Dédale qui ne connaît que le mode
déambulatoire des circonvolutions complexes du labyrinthe. L’ingénieur
préfère alors « tuer » cette pensée qui va directement au cœur de la
Présence, la nier jusque dans sa vie même, afin de ne pas sombrer dans
son propre abîme !
Quelles
seraient les conditions du retour vers cette jubilation, vers cet
enthousiasme sans cause ? L’abandon de toutes nos barrières sécurisantes
et l’ouverture inconditionnelle à la beauté de la Nature ainsi qu’à la
bonté de l’univers. En effet, la barrière de la propriété pose les
germes de l’ego (Minos). Bien vite les pics de la ruse s’efforcent de
défendre les jeunes pousses fragiles d’un « moi » naissant (Dédale). Or
ce mécanisme un temps nécessaire nous sépare sans cesse d’un contact direct avec le monde (Talos).
L’aventure
icarienne est accessible à tous puisque l’Enfant part de la condition
humaine pour s’élever seul, sans l’aide des dieux ni des démons, vers le
« soleil ». Vivant trait d’union entre terre et ciel, Icare tire sans
cesse sur le fil de sa destinée, faisant la sourde oreille aux avis
pleins de bon sens de sa famille et de ses amis. Que dire alors à tous
les icariens du monde, si ce n’est que ce simple et précieux fil d’or
les conduira un jour vers leur étoile, à condition de l’honorer sans
cesse ? Seule son œuvre est digne de son effort insensé d’élévation.
Source: http://universite.dusymbole.free.fr/index.php?page=textes
Source: http://universite.dusymbole.free.fr/index.php?page=textes
Très beau Manu, ton personnage et ce texte (retrouvé le lien-source, tiens : http://symbole.over-blog.net/article-icare-la-passion-du-soleil-38355518.html )
RépondreSupprimerMagnifique celui-ci, trèèèèès réussi. Jolies touches de couleurs, ça rend le personnage très vivant.
RépondreSupprimerMerci Sophie!!;-D) Surtout qu'en matière de couleur tu sais de quoi tu parles!!.
SupprimerD'ailleurs je conseil à tous les surfeurs numériques qui ont envie de se faire une chouette p'tite balade toute en couleur, d'aller jeter un oeil sur le blog d'illustration de Sophie :
http://kumbh-mela-pilgrim.blogspot.fr/
Kiff garanti!!.
c'est génial ce que tu fais ! Bravo !!!
RépondreSupprimerMerci Grand Beaucoup!!(c'est super gentil et trop bon pour la motive, par contre pour le "génial" je crois qu'il me reste encore pas mal de boulot;-)
RépondreSupprimerJe suis également passé en coup de vent sur ton blog : J'adoooore!! (Graphisme et colo super péchu + la p'tite touche d'humour qui va bien m'ont bien accrochés so "i'll be back!!.")
Pour une petite visite chez Hormetica, c'est par là:
http://monsieurblatte.blogspot.fr/
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